■ Infections du système urinaire. La consommation de jus de canneberge ou la prise de comprimés de canneberge serait particulièrement efficace chez les femmes pour prévenir les infections urinaires.
La canneberge blanche
Avant de devenir rouge, la canneberge est blanche. Si on la cueille à ce moment, elle produit un jus incolore. Il est légèrement moins acidulé que le rouge, mais aurait sensiblement la même valeur nutritive et le même pouvoir antioxydant total. Par contre, on ne sait pas s’il procure sur la santé l’ensemble des effets bénéfiques du jus de canneberge rouge.
■ Désordres gastro-intestinaux. Des études indiquent que la consommation régulière de jus de canneberge pourrait prévenir les infections par Helicobacter pylori à l’estomac. Cette bactérie est une cause de plusieurs problèmes d’estomac, dont les gastrites chroniques et les ulcères gastriques et duodénaux. L’addition de jus de canneberge à un traitement classique permettrait d’éradiquer plus efficacement la bactérie.
■ Santé dentaire. La consommation de la canneberge et de ses différents composés réduirait la formation de la plaque dentaire, de la carie dentaire et des maladies parodontales. Par contre, la plupart des jus commerciaux offerts sur le marché ont une teneur élevée en sucre et une forte acidité. Ils ne sont donc pas bienfaisants en ce qui concerne l’hygiène buccale.
Divers composés isolés à partir de la canneberge pourraient être utilisés comme suppléments pour améliorer la santé bucco-dentaire. Des flavonols et des proanthocyanidines extraits de la canneberge ont démontré qu’ils pouvaient inhiber la production d’acide par une bactérie impliquée dans le développement de la carie dentaire (Streptococcus mutan) et réduire la formation du biofilm dentaire qui cause la plaque dentaire1.
■ Maladies cardiovasculaires. Plusieurs études indiquent que la consommation de flavonoïdes dans les aliments et les boissons peut diminuer le risque d’athérosclérose5, processus menant à l’apparition des maladies cardiovasculaires. Des recherches in vitro démontrent que les flavonoïdes extraits de la canneberge empêcheraient l’oxydation des LDL (mauvais cholestérol) de même que l’agrégation des plaquettes sanguines, des marqueurs reliés aux maladies cardiovasculaires. De plus, la consommation de jus de canneberge ferait augmenter le HDL (bon cholestérol). Consommé à raison de 500 ml (2 tasses) par jour, le cocktail de canneberge faible en calories diminuerait significativement la pression artérielle.
■ Cancer. Plusieurs études épidémiologiques démontrent qu’une alimentation riche en fruits et en légumes réduit le risque de certains cancers. Des études in vitro montrent que des extraits et des composés de la canneberge peuvent inhiber la croissance et la prolifération de différents types de cancer notamment du sein, du côlon, de la prostate et du poumon.
■ Protection des neurones et maladie d’Alzheimer. Les canneberges, tout comme les bleuets, ont été associées à des effets de protection des neurones (cellules nerveuses). Des études réalisées chez l’animal indiquent que la consommation de plusieurs petits fruits pouvait inhiber ou renverser les pertes de communication entre les cellules du cerveau. Elle préviendrait aussi certaines déficiences reliées à l’âge pouvant nuire à divers aspects moteurs et cognitifs. Par ailleurs, la consommation de jus de fruits et de légumes, et en particulier d’extraits de canneberges, de myrtilles et de bleuets pourrait avoir un effet protecteur contre la maladie d’Alzheimer.
Que contient la canneberge?
La capacité antioxydante de la canneberge fait désormais l’unanimité auprès de la communauté scientifique. Après le bleuet, ce serait le fruit comportant la meilleure activité antioxydante, avec des valeurs supérieures à celles de nombreux fruits tels que la pomme, le raisin rouge, la fraise, le pamplemousse et la pêche.
Flavonoïdes. La canneberge renferme différents types de flavonoïdes, de puissants antioxydants qui permettent de neutraliser les radicaux libres du corps et, ainsi, prévenir l’apparition des maladies cardiovasculaires, de certains cancers et de diverses maladies liées au vieillissement. Les 3 principales classes de flavonoïdes des canneberges sont les anthocyanines (qui donnent la coloration rouge), les flavonols et les proanthocyanines. Ces derniers empêcheraient aussi l’adhérence des bactéries E. coli causant les infections aux parois du canal urinaire.
Resvératrol. La canneberge renferme du resvératrol, un polyphénol de la classe des stilbènes. Bien que l’activité antioxydante du resvératrol dans le vin rouge soit très documentée, peu de recherches sur ce composé actif dans la canneberge ont été réalisées. Selon une étude, la concentration de resvératrol dans le jus de canneberge serait comparable à celle présente dans le jus de raisin.
Acide ursolique. La canneberge renferme de l’acide ursolique, une molécule de la classe des triterpènes. Cette molécule aurait un potentiel anticancer en inhibant la prolifération de certains types de cellules cancéreuses (foie et sein).
Idées recettes avec des canneberges
■ N’hésitez pas à ajouter les canneberges aux salades de fruits et de légumes : par exemple avec des pommes et du céleri-rave; avec de la mâche et des oignons doux; avec des pissenlits et un magret de canard; de l’endive et des noix, etc.
■ Sauce : on les fait simplement mijoter avec un peu de miel dans du beurre; si désiré, on flambe au cognac ou au rhum.
■ On peut se servir du jus dans les vinaigrettes, pour déglacer une poêle, pour la préparation de carottes ou d’oignons glacés, dans les sorbets et les glaces.
■ Les canneberges s’apprêtent bien en coulis, sauces, chutneys ou compotes. Employez du miel ou du sirop d’érable plutôt que du sucre raffiné, en réduisant les proportions recommandées dans les recettes. Ou mélangez les canneberges avec d’autres fruits plus sucrés. Vous pourrez aussi les employer dans les clafoutis avec des prunes ou des cerises, ou les tremper dans le chocolat chaud avec d’autres fruits à fondue.
■ Agrémentez vos crêpes d’une sauce composée de canneberges séchées, jus d’orange et sirop d’érable que vous aurez fait mijoter une vingtaine de minutes dans un peu de beurre.
■ Sauce aux canneberges séchées : faites gonfler des raisins et des abricots secs ainsi que des canneberges séchées dans de l’eau tiède. Faites revenir de l’oignon ou des échalotes émincées et de l’ail, ajoutez des morceaux de noix, noisettes, pistaches, amandes ou tout autre oléagineux de votre choix (graines de citrouille ou de tournesol), les fruits séchés et un peu d’eau ou de vin. Faites cuire jusqu’à ce que le liquide soit évaporé. Servez avec un poisson poché ou cuit au four.
■ Employez les canneberges séchées en remplacement des raisins secs dans les muffins, les préparations à pain, les biscuits, etc. Ajoutez-les au muesli ou autres préparations de type granola, dans le couscous ou les tajines.
■ Farce pour volaille : faites revenir dans une poêle de l’oignon émincé et des pignons; ajoutez des canneberges fraîches ou congelées et des pommes. Mijotez quelques minutes, puis ajoutez du riz sauvage cuit et assaisonnez avec les herbes de votre choix. Farcissez la volaille de cette préparation.
■ Crabe à l’orange, aux canneberges et aux noisettes : faites cuire les canneberges dans un peu d’eau jusqu’à ce qu’elles éclatent. Faites fondre du beurre, ajoutez les morceaux de crabe, des dés d’avocat, des noisettes, des segments d’orange, du jus d’orange et les canneberges. Cuisez quelques minutes et servez sur du riz ou des pâtes courtes
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